L'histoire des ours pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort
A partir de 10 ans
de Matéï Visniec
Théâtre
C’est l’histoire d’un homme qui se réveille auprès d’une inconnue.
Je connais plusieurs personnes qui m’ont raconté avoir vécu une telle aventure. L’un avait trop bu et s’est couché dans le lit de sa voisine ; une autre arrivait de nuit dans un lieu inconnu et se trompait d’appartement. Quelquefois, on ramène chez soi quelqu’un qu’on ne connaît pas et on ne sait pas, au réveil, comment cela a pu se produire.
C’est ainsi que commence « L’histoire des ours-pandas … » racontée par M Visniec ;
Est-ce une fantaisie ? Est-ce un rêve ? Un jeu de séduction … qui va durer neuf nuits ?
Neuf nuits pour découvrir l’amour et … la mort.
L'histoire des ours pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort
Cette histoire apparemment légère m’a saisie : elle m’a confrontée à la question fondamentale du « grand départ ». Notre époque, jusqu’à ce jour, occulte la mort : ne pas vieillir ; cryogénisation et recherche de l’immortalité. Et voilà qu’aujourd’hui la question de la mort assistée fait débat, se pratique dans de nombreux pays et se discute à l’Assemblée.
« La jeune fille ET la mort » ou « la jeune fille EST la mort » ?
Après avoir tergiversé autour de cette question, je préfère voir la jeune fille comme une passeuse, celle qui dans l’amour et la douceur nous conduit dans l’autre monde. Jusqu’à la fin de la pièce, nous croyons à l’histoire d’une rencontre amoureuse. Et pourtant toutes les sensations vécues au moment de la mort défilent, nuit après nuit : les souvenirs, les bruits, les voix. On ne connaîtra rien de la femme car ce qui est important ici, c’est ce que vit l’homme ; Il déroule le fil de sa vie ainsi que le racontent les personnes qui ont vécu l’expérience d’une mort imminente (EMI).
L'histoire des ours pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort
« L’histoire des ours-pandas racontée par un saxophoniste qui a une petite amie à Francfort » nous met face à la fin de notre vie sur terre. Je ne souhaite pas poser la question de l’au-delà, d’une éventuelle vie après la mort mais réfléchir sur ce qu’est
le moment où nous mourons.
Je vois cette pièce comme une opportunité de réconcilier les spectateurs avec la mort. Peut-on vivre la mort telle qu’elle était perçue au Moyen Âge, dans l’acceptation, une « bonne » mort, une « mort apprivoisée » ?